Perspectives de 1960 à 1976 :
L'émergence du système bancaire à l'international :
C'est au début des années soixante-dix que l'activité des banques sur le plan international a commencé à prendre de l'ampleur. Les actifs en devises étrangères atteignaient au-delà de 2.7 milliards $ U.S, c'est-à-dire près de 20% de l’actif total des banques canadiennes et 15% du marché international des devises étrangères. Les principaux facteurs responsables de l’internationalisation graduelle des banques sont communs à l’échelle mondiale ; L’intégration des marchés mondiaux, l’augmentation de la part des importations mondiales dans le PNB mondial (de 11% en 1960 à 16% en 1980), la croissance et le rendement élevé des entreprises multinationales, le rapprochement entre les sociétés multinationales et les institutions financières, et l’intégration constante des marchés financiers nationaux formant un vaste marché financier international (Trempe, 1986).
Les marchés financiers ont subi une intégration à partir de 1958 en raison de plusieurs facteurs qui sont mentionnés par Trempe comme étant : la recherche d’économie d’échelle par les banques, les profits réalisables sur le marché des eurodevises, l’absence de réglementation sur le marché des eurodevises, la nécessité de nouveaux services financiers pour une clientèle de plus en plus exigeante, enfin la révolution technologique des moyens de communication et du traitement des données.
Suite à la Seconde Guerre mondiale, caractérisée comme la période d'après-guerre, plusieurs sociétés d’État reconnues sur le plan international (Hydro-Québec, Électricité de France. ) commencent à démontrer des besoins en capitaux qui excèdent la capacité des marchés nationaux de l'époque.De plus, au cours de cette période, plusieurs pays en voie de développement, de même que des pays nouvellement industrialisés tels que le Mexique, le Brésil, la Corée du Sud, etc….Ont dû combler leurs besoins de financement externes sur les marchés financiers internationaux, ces derniers devenant leur principale source de fonds (Trempe, 1986).
Durant cette période de croissance économique, les marchés financiers nationaux devinrent insuffisants autant pour les acteurs économiques que pour les banques un peu partout sur la planète. Les banques cherchaient une nouvelle voie d'expansion tout en réalisant des économies d'échelles, c'est pourquoi elles se tournèrent graduellement vers les marchés financiers internationaux. De cette contrainte a émergé un réseau bancaire international mieux connu sous le nom de : système bancaire transnational (Trempe, 1986). À cette époque, le système bancaire regroupait plus de 300 banques qui étaient qualifiées de multinationales. Les banques internationales (Banque Nationale de Paris, Citicorp Bank, Chase Mahattan Bank, Banque Royale, etc…) sont pourvues de capitaux énormes et plusieurs ont déjà investi à l’étranger des sommes importantes particulièrement à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 (Trempe, 1986).
L’internationalisation des banques canadiennes :
Les banques canadiennes ont principalement agi à titre de spectateur sur le marché des devises externes (eurodevises) jusqu’au début des années 1960. À partir de cette période, l’actif des banques canadiennes en termes de devises étrangères a connu trois phases d’expansion : une première de 1960 à 1964, une deuxième entre 1968 et 1970 et une troisième entre 1973 et 1974 (Trempe, 1986).
En raison de mesures restrictives visant à contrôler l'exportation de capitaux américains sur les marchés internationaux instaurées par le gouvernement des États-Unis, les rapports entre le Canada et la nation voisine sont devenus plus risqués. En raison de l'instauration de ces mesures, l'actif en monnaie étrangère des banques canadiennes à connu une augmentation de 23% au cours de la période 1960-1964 et 22% au cours de la période 1968-1970. Malgré son obligation de respecter les diverses dispositions américaines, le gouvernement canadien a réussi à négocier rapidement une exemption pratiquement totale des programmes en contrepartie de certaines concessions aux États-Unis et c’est à ce prix que le Canada a conservé ses liens financiers exceptionnels avec son voisin du Sud (Trempe, 1986).
La croissance des pays industrialisés a joué un rôle important dans l'accroissant de la part de l'actif international des banques canadiennes. Entre 1973 et 974, l'actif en monnaies étrangères s'est accru de 40% et de 23% respectivement. Cette augmentation est aussi le fruit d'une hausse importante du prix du pétrole en 1973 et d'une importante ascension de l'inflation sur la planète.
Toutefois, la performance des banques canadiennes comparativement à l’ensemble des banques commerciales mondiales révèle l’attitude passive des dirigeants canadiens à l’égard des marchés internationaux puisque la part des actifs en devises étrangères des institutions canadiennes s’est accrue dans une moindre mesure que celle de l’ensemble des institutions bancaires mondiales soit 40% et 23% par rapport à 44% et 30 en 1973 et 1974 respectivement (Trempe, 1986). Certains facteurs de l’environnement mondial ont joué en la faveur des banques canadiennes au niveau de leur rentabilité supérieure au cours de cette période malgré un style de gestion très «prudent» de la part de la majorité des dirigeants. À cette époque, la conjoncture économique favorisait les prêts bancaires canadiens tandis que la récession de 1974-1975 fût beaucoup moins violente pour le peuple canadien qu'ailleurs sur la planète.
La période latente de 1960 à 1975, où le système bancaire canadien connaissait une restructuration de ses politiques vers une orientation internationale, n’était que l’étape de « changements » nécessaires au fondement des bases financières internationales et de sa concrétisation à partir de 1976 (Trempe, 1986). Au cours de cette période, les banques canadiennes ont continué d'augmenter leur degré d'internationalisation pour solidifier leur position sur les marchés et desservir une clientèle canadienne de plus en plus mobile sur la scène internationale au niveau des activités commerciales. De plus, au fil de leur développement et de leur internationalisation, les banques ont commencé à octroyer certains types de financements commerciaux au sein des pays où elles étaient bien implantées depuis une certaine période.
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.
L'émergence du système bancaire à l'international :
C'est au début des années soixante-dix que l'activité des banques sur le plan international a commencé à prendre de l'ampleur. Les actifs en devises étrangères atteignaient au-delà de 2.7 milliards $ U.S, c'est-à-dire près de 20% de l’actif total des banques canadiennes et 15% du marché international des devises étrangères. Les principaux facteurs responsables de l’internationalisation graduelle des banques sont communs à l’échelle mondiale ; L’intégration des marchés mondiaux, l’augmentation de la part des importations mondiales dans le PNB mondial (de 11% en 1960 à 16% en 1980), la croissance et le rendement élevé des entreprises multinationales, le rapprochement entre les sociétés multinationales et les institutions financières, et l’intégration constante des marchés financiers nationaux formant un vaste marché financier international (Trempe, 1986).
Les marchés financiers ont subi une intégration à partir de 1958 en raison de plusieurs facteurs qui sont mentionnés par Trempe comme étant : la recherche d’économie d’échelle par les banques, les profits réalisables sur le marché des eurodevises, l’absence de réglementation sur le marché des eurodevises, la nécessité de nouveaux services financiers pour une clientèle de plus en plus exigeante, enfin la révolution technologique des moyens de communication et du traitement des données.
Suite à la Seconde Guerre mondiale, caractérisée comme la période d'après-guerre, plusieurs sociétés d’État reconnues sur le plan international (Hydro-Québec, Électricité de France. ) commencent à démontrer des besoins en capitaux qui excèdent la capacité des marchés nationaux de l'époque.De plus, au cours de cette période, plusieurs pays en voie de développement, de même que des pays nouvellement industrialisés tels que le Mexique, le Brésil, la Corée du Sud, etc….Ont dû combler leurs besoins de financement externes sur les marchés financiers internationaux, ces derniers devenant leur principale source de fonds (Trempe, 1986).
Durant cette période de croissance économique, les marchés financiers nationaux devinrent insuffisants autant pour les acteurs économiques que pour les banques un peu partout sur la planète. Les banques cherchaient une nouvelle voie d'expansion tout en réalisant des économies d'échelles, c'est pourquoi elles se tournèrent graduellement vers les marchés financiers internationaux. De cette contrainte a émergé un réseau bancaire international mieux connu sous le nom de : système bancaire transnational (Trempe, 1986). À cette époque, le système bancaire regroupait plus de 300 banques qui étaient qualifiées de multinationales. Les banques internationales (Banque Nationale de Paris, Citicorp Bank, Chase Mahattan Bank, Banque Royale, etc…) sont pourvues de capitaux énormes et plusieurs ont déjà investi à l’étranger des sommes importantes particulièrement à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 (Trempe, 1986).
L’internationalisation des banques canadiennes :
Les banques canadiennes ont principalement agi à titre de spectateur sur le marché des devises externes (eurodevises) jusqu’au début des années 1960. À partir de cette période, l’actif des banques canadiennes en termes de devises étrangères a connu trois phases d’expansion : une première de 1960 à 1964, une deuxième entre 1968 et 1970 et une troisième entre 1973 et 1974 (Trempe, 1986).
En raison de mesures restrictives visant à contrôler l'exportation de capitaux américains sur les marchés internationaux instaurées par le gouvernement des États-Unis, les rapports entre le Canada et la nation voisine sont devenus plus risqués. En raison de l'instauration de ces mesures, l'actif en monnaie étrangère des banques canadiennes à connu une augmentation de 23% au cours de la période 1960-1964 et 22% au cours de la période 1968-1970. Malgré son obligation de respecter les diverses dispositions américaines, le gouvernement canadien a réussi à négocier rapidement une exemption pratiquement totale des programmes en contrepartie de certaines concessions aux États-Unis et c’est à ce prix que le Canada a conservé ses liens financiers exceptionnels avec son voisin du Sud (Trempe, 1986).
La croissance des pays industrialisés a joué un rôle important dans l'accroissant de la part de l'actif international des banques canadiennes. Entre 1973 et 974, l'actif en monnaies étrangères s'est accru de 40% et de 23% respectivement. Cette augmentation est aussi le fruit d'une hausse importante du prix du pétrole en 1973 et d'une importante ascension de l'inflation sur la planète.
Toutefois, la performance des banques canadiennes comparativement à l’ensemble des banques commerciales mondiales révèle l’attitude passive des dirigeants canadiens à l’égard des marchés internationaux puisque la part des actifs en devises étrangères des institutions canadiennes s’est accrue dans une moindre mesure que celle de l’ensemble des institutions bancaires mondiales soit 40% et 23% par rapport à 44% et 30 en 1973 et 1974 respectivement (Trempe, 1986). Certains facteurs de l’environnement mondial ont joué en la faveur des banques canadiennes au niveau de leur rentabilité supérieure au cours de cette période malgré un style de gestion très «prudent» de la part de la majorité des dirigeants. À cette époque, la conjoncture économique favorisait les prêts bancaires canadiens tandis que la récession de 1974-1975 fût beaucoup moins violente pour le peuple canadien qu'ailleurs sur la planète.
La période latente de 1960 à 1975, où le système bancaire canadien connaissait une restructuration de ses politiques vers une orientation internationale, n’était que l’étape de « changements » nécessaires au fondement des bases financières internationales et de sa concrétisation à partir de 1976 (Trempe, 1986). Au cours de cette période, les banques canadiennes ont continué d'augmenter leur degré d'internationalisation pour solidifier leur position sur les marchés et desservir une clientèle canadienne de plus en plus mobile sur la scène internationale au niveau des activités commerciales. De plus, au fil de leur développement et de leur internationalisation, les banques ont commencé à octroyer certains types de financements commerciaux au sein des pays où elles étaient bien implantées depuis une certaine période.
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.