Au cours de la période étudiée par Trempe, ce dernier remarqua que certaines banques canadiennes avaient enregistré des rendements internationaux plus élevés que d'autres. De façon générale, les études ont démontrées que ces écarts de rentabilité proviennent d'une meilleure performance de la part des dirigeants et des administrateurs en fonction de trois facteurs qui sont : les marges de rendement, les dépenses autres que les dépenses d’intérêts et la structure des bilans.
Ces facteurs permettent de déterminer si les banques on mal performé ou bien si elles sont dépassés leurs objectifs de rendement, et ce sur l'ensemble des zones géographiques où elles exercent des opérations. Ainsi, on peut avancer que les banques canadiennes enregistrant des rendements importants au secteur étranger par rapport au secteur intérieur, ont réduit l’évolution de leurs coûts d’exploitation vis-à-vis le premier secteur, alors qu’ils augmentaient dans le second, et ce malgré des marges de rendement plus étroites pour les activités internationales (Trempe, 1986). L'écart des dépenses sur les différents marchés peut expliquer la différence de rendement que rencontre les banques au niveau des prêts bancaires en raison de leur structure administrative hétérogène entres elles. Plusieurs modèles d'affaires existent au sein de l'industrie bancaire, et ces modèles sont généralement basés sur différentes structures de coûts qui peuvent affecter la rentabilité de façon positive ou négative. Aussi, lorsqu'une banque s'implante dans une région ou la concurrence est omniprésente, elle accentuera ses dépenses afin de contrer les nouveaux concurrents tandis que dans d'autres régions, la réglementation s'occupe de contrôle la concurrence.
Par ailleurs, la forte concurrence sur les marchés financiers et la recherche d’un niveau de rentabilité plus important par des banques d’avant-garde, ont favorisé le développement de technologies nouvelles au niveau des communications et des mouvements de capitaux afin d’abaisser les coûts d’exploitation, tout en permettant à longue échéance de réduire les prix des produits et des services (Trempe, 1986). La technologie a pris une place très importante au sein du modèle d'affaires des banques car elle permet de diminuer plusieurs coûts administratifs et des coûts d'infrastructures en plus d'augmenter la capacité à faire face à la concurrence.
Les banques doivent également suivre de près l’échéance de leur portefeuille d’actifs, particulièrement lorsque les perspectives économiques sont sombres et que des poussées inflationnistes sont anticipées dans un proche avenir parce qu’une hausse importante des taux d’intérêt comprimera les marges et davantage encore si le portefeuille présente des échéances longues du côté de l’actif des échéances courtes du côté du passif (Trempe, 1986). Les risques rattachés aux activités internationales et à la dette mondiale font partie intégrante des opérations des banques partout sur la planète.
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.
Source : Rapport annuels des banques de 1980 à 1984