L’expansion après 1976 :
Les progrès technologiques, les améliorations à la législation bancaire, la croissance de la richesse nationale et la venue d’une nouvelle génération de banquiers moins craintifs face au risque ont transformé le secteur financier canadien à partir de 1976 (Trempe, 1986). De 1960 à 1975, la concurrence est devenue plus féroce au sein des marchés internationaux en raison du fort potentiel de développement qu'ils offraient. Les banques canadiennes se sont implantées un peu partout sur la planète, principalement dans les centres financiers mondiaux (Londres, New-York), mais aussi en Amérique Centrale et en Amérique du Sud en plus de se développer du côté de l'Europe, du Moyen-Orient, dans le Pacifique et en Afrique.
Les opportunités de profit sur la scène internationale pour les banques ont été à l'origine de cette internationalisation massive au cours de cette période. Plusieurs éléments, comme les écarts de taux avantageux, ont permis aux banques d'augmenter leur marge de profit considérablement. Cependant, l’attrait pour ce marché se manifestant par une intégration massive d’autres banques, la concurrence qui en a découlé, a réduit considérablement les écarts de taux d’intérêt et les bénéfices bancaires au cours des années subséquentes : d’un haut de 1.52% en 1976, l’écart des taux d’intérêt sur le marché des eurodevises est passé à 0.62% en 1980 (Trempe, 1986).
-En 1973, plus de 60% des actifs internationaux des banques canadiennes étaient constitués de dépôts interbancaires auprès d’autres banques internationales.
-Ce pourcentage connaissait une décroissance continuelle de 1973 à 1980 (30% en 1980), la part des prêts commerciaux à terme au sein des actifs internationaux a connu une augmentation sans précédent soit de 30% en 1973 à plus de 60% en 1980.
-On note que le rendement moyen du portefeuille international des banques canadiennes s’est accru de 0.54% en 1976 à 0.69% en 1980, alors que celui du portefeuille national a connu une baisse de 0.62% à 0.47% pour la même période.
La Réserve Fédérale Américaine a aussi joué un rôle favorable au niveau de la performance internationale des banques canadiennes. En empêchant les banques américaines d'excéder un certain niveau d'opérations au sein d'un pays jugé risqué par la réserve, elle a obligé en quelque sorte les banques américaines à ralentir leurs expansions internationales, surtout en Amérique Latine, ce qui a grandement favorisé les banques canadiennes en raison de leurs relations déjà établies avec cette région du monde. En raison de cette pression réglementaire sur les systèmes bancaires américains, la proportion de l'actif en monnaie étrangère des institutions canadiennes a augmenté de 29% en 1976 à 35.5% en 1981. De plus, les bénéfices tirés des activités internationales se sont accrus de 26.5% à 39.5% pour la même période (Trempe, 1986). Plusieurs auteurs affirment que les rendements sur les opérations internationales sont plus importants que sur les opérations intérieures et permettent aux banques canadiennes d’être indépendantes des fluctuations de l’économie canadienne, car elles peuvent compensé le ralentissement des activités nationales par la performance des opérations internationales.
Dans l’ensemble, les grandes banques canadiennes sont de plus en plus déterminées à s’accaparer une part du marché bancaire international sans pour autant délaisser l’économie nationale. Comme tout investisseur, elles cherchent la diversification et les meilleurs rendements compte tenu des risques qui y sont rattachés (Trempe, 1986).
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.
Les progrès technologiques, les améliorations à la législation bancaire, la croissance de la richesse nationale et la venue d’une nouvelle génération de banquiers moins craintifs face au risque ont transformé le secteur financier canadien à partir de 1976 (Trempe, 1986). De 1960 à 1975, la concurrence est devenue plus féroce au sein des marchés internationaux en raison du fort potentiel de développement qu'ils offraient. Les banques canadiennes se sont implantées un peu partout sur la planète, principalement dans les centres financiers mondiaux (Londres, New-York), mais aussi en Amérique Centrale et en Amérique du Sud en plus de se développer du côté de l'Europe, du Moyen-Orient, dans le Pacifique et en Afrique.
Les opportunités de profit sur la scène internationale pour les banques ont été à l'origine de cette internationalisation massive au cours de cette période. Plusieurs éléments, comme les écarts de taux avantageux, ont permis aux banques d'augmenter leur marge de profit considérablement. Cependant, l’attrait pour ce marché se manifestant par une intégration massive d’autres banques, la concurrence qui en a découlé, a réduit considérablement les écarts de taux d’intérêt et les bénéfices bancaires au cours des années subséquentes : d’un haut de 1.52% en 1976, l’écart des taux d’intérêt sur le marché des eurodevises est passé à 0.62% en 1980 (Trempe, 1986).
-En 1973, plus de 60% des actifs internationaux des banques canadiennes étaient constitués de dépôts interbancaires auprès d’autres banques internationales.
-Ce pourcentage connaissait une décroissance continuelle de 1973 à 1980 (30% en 1980), la part des prêts commerciaux à terme au sein des actifs internationaux a connu une augmentation sans précédent soit de 30% en 1973 à plus de 60% en 1980.
-On note que le rendement moyen du portefeuille international des banques canadiennes s’est accru de 0.54% en 1976 à 0.69% en 1980, alors que celui du portefeuille national a connu une baisse de 0.62% à 0.47% pour la même période.
La Réserve Fédérale Américaine a aussi joué un rôle favorable au niveau de la performance internationale des banques canadiennes. En empêchant les banques américaines d'excéder un certain niveau d'opérations au sein d'un pays jugé risqué par la réserve, elle a obligé en quelque sorte les banques américaines à ralentir leurs expansions internationales, surtout en Amérique Latine, ce qui a grandement favorisé les banques canadiennes en raison de leurs relations déjà établies avec cette région du monde. En raison de cette pression réglementaire sur les systèmes bancaires américains, la proportion de l'actif en monnaie étrangère des institutions canadiennes a augmenté de 29% en 1976 à 35.5% en 1981. De plus, les bénéfices tirés des activités internationales se sont accrus de 26.5% à 39.5% pour la même période (Trempe, 1986). Plusieurs auteurs affirment que les rendements sur les opérations internationales sont plus importants que sur les opérations intérieures et permettent aux banques canadiennes d’être indépendantes des fluctuations de l’économie canadienne, car elles peuvent compensé le ralentissement des activités nationales par la performance des opérations internationales.
Dans l’ensemble, les grandes banques canadiennes sont de plus en plus déterminées à s’accaparer une part du marché bancaire international sans pour autant délaisser l’économie nationale. Comme tout investisseur, elles cherchent la diversification et les meilleurs rendements compte tenu des risques qui y sont rattachés (Trempe, 1986).
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.