Lorsqu'on parle d'internationalisation des activités bancaires pour une institution, la littérature fait référence au concept de risque de pays, communément appelé «country risk». Ce risque est en fait la possibilité pour une banque de subir des pertes d'opérations en liens avec des événements propres à zone géographique où elle exerce ces activités. Le risque pays recouvre les différents facteurs, notamment politiques, économiques, sociaux qui peuvent entraîner un risque de sinistre lors d'une opération avec un pays étranger (Glossaire international). Le risque de pays peut par exemple être dû à une instabilité politique du pays ou un degré de corruption élevé et les événements qui en découlent sont généralement hors du contrôle de l’institution financière. Ce type de risque expose donc les banques à des possibilités de pertes importantes et c'est pourquoi les variables plusieurs variables (économiques, politiques, légales, etc.) doivent être étudiées avant d'envisager de s'implanter dans une région pour y offrir ses services et y effectuer des investissements.
Les contraintes peuvent prendre différentes formes dont le désaveu d’une dette par un État souverain, la guerre, la révolte, la nationalisation, l’incapacité d’une banque centrale de fournir à des emprunteurs les fonds nécessaires aux paiements contractés auprès des prêteurs internationaux, également certains contrôles gouvernementaux sur les transactions en change étranger et sur le mouvement des capitaux entre pays (Trempe, 1986). Le risque de pays peut être subdivisé en trois risques distincts qui sont le risque souverain, le risque économique et le risque politique.
Le risque souverain est relié principalement à l'état et à la gestion qui est exercée à son égard en fonction des finances publiques. Le risque souverain sera beaucoup plus accru si l'état ne démontre pas une capacité de remboursement adéquate face à ses prêteurs. Ce risque, parfois confondu avec le risque pays, est beaucoup plus limité dans sa définition, car ce sont principalement les politiques monétaires et fiscales d'un pays qui influence son évaluation. C'est en analysant les politiques en place et leur pouvoir d'application que les banques sont en mesure de quantifier ce risque. Elles observent principalement les pertes qu'elles seraient prêtes à assumer en fonction d'événements inattendus en lien avec ces contraintes politiques. Malgré la qualité et la précision des analyses du risque souverain, certains éléments incontrôlables dus à la diversité des lois régissant les pays, peuvent causer des incertitudes quant au respect des modalités financières et gouvernementales (Trempe, 1986).
La seconde composante du risque pays, le risque économique et financier, découle des risques qui sont de nature économique et financière échappant aux contrôles gouvernementaux. Afin de quantifier ce risque, les banques procèdent généralement à une analyse empirique des données économiques et financières du pays hôte afin de dresser un portrait de sa performance dans le passé. Principalement, l'analyse portera sur la réserve de capitaux du pays selon la nature de ses activités économiques importantes. S’il importe plus qu’il n’exporte, s’il investit à l’étranger, s’il doit verser des intérêts sur des emprunts, dans l’ensemble si le total de l’argent qui sort du pays est supérieur à ce qui entre, le solde de sa balance des paiements sera déficitaire (Trempe, 1986). Le solde de la balance des paiements est donc un indicateur important sur la santé économique d'un pays, mais aussi concernant son niveau de risque économique pour une banque désirant s'y implanter. L’évaluation du risque économique et financier exige donc une connaissance approfondie des aspects économiques d’un pays, tant au niveau de son commerce international, de sa dépendance vis-à-vis certaines ressources, de son autosuffisance, de la structure de ses marchés, de sa vulnérabilité aux chocs économiques (Trempe, 1986).
Le troisième risque associé au risque de pays, soit le risque politique, peut avoir être aussi dangereux que les risques mentionnés précédemment pour une banque. L'analyse du risque politique portera principalement sur le régime politique en place, sur ses intentions, sur sa stabilité et sur son influence et sa réputation au niveau régional et international. Généralement, un pays moins développé économiquement sera plus enclin à connaître des bouleversements politiques, mais un pays qui bénéficie d’une croissance économique forte, d’un niveau de vie élevé, favorisera le développement d’intérêts qui maintiendront le statu quo (Trempe, 1986).
L'analyse du risque de pays dans le processus d'internationalisation des activités d'une banque se veut essentielle, mais aussi très complexe. Les données peuvent parfois être difficiles à récolter, mais elles permettront de dresser le portrait d'un pays à fort potentiel sous plusieurs angles stratégiques. Les banques peuvent généralement puiser leurs informations dans les études menées par des organismes tels que le Fonds Monétaire International ou la Banque Mondiale.
Selon le type de service offert et les intérêts stratégiques des banques par rapport à l'internationalisation, le cadre d'analyse du risque de pays peut varier d'une institution à l'autre. Certains préféreront utiliser une méthode plus qualitative, d'autre quantitatives, tandis que certains combineront les deux afin trouver réponse à leurs questions.Ainsi, bien que certaines institutions examinent la balance des paiements, d’autres la dette extérieure ou d’autres facteurs économiques et financiers, il n’existe pas de méthodes généralement reconnues pour l’analyse (Trempe, 1986).
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.
Les contraintes peuvent prendre différentes formes dont le désaveu d’une dette par un État souverain, la guerre, la révolte, la nationalisation, l’incapacité d’une banque centrale de fournir à des emprunteurs les fonds nécessaires aux paiements contractés auprès des prêteurs internationaux, également certains contrôles gouvernementaux sur les transactions en change étranger et sur le mouvement des capitaux entre pays (Trempe, 1986). Le risque de pays peut être subdivisé en trois risques distincts qui sont le risque souverain, le risque économique et le risque politique.
Le risque souverain est relié principalement à l'état et à la gestion qui est exercée à son égard en fonction des finances publiques. Le risque souverain sera beaucoup plus accru si l'état ne démontre pas une capacité de remboursement adéquate face à ses prêteurs. Ce risque, parfois confondu avec le risque pays, est beaucoup plus limité dans sa définition, car ce sont principalement les politiques monétaires et fiscales d'un pays qui influence son évaluation. C'est en analysant les politiques en place et leur pouvoir d'application que les banques sont en mesure de quantifier ce risque. Elles observent principalement les pertes qu'elles seraient prêtes à assumer en fonction d'événements inattendus en lien avec ces contraintes politiques. Malgré la qualité et la précision des analyses du risque souverain, certains éléments incontrôlables dus à la diversité des lois régissant les pays, peuvent causer des incertitudes quant au respect des modalités financières et gouvernementales (Trempe, 1986).
La seconde composante du risque pays, le risque économique et financier, découle des risques qui sont de nature économique et financière échappant aux contrôles gouvernementaux. Afin de quantifier ce risque, les banques procèdent généralement à une analyse empirique des données économiques et financières du pays hôte afin de dresser un portrait de sa performance dans le passé. Principalement, l'analyse portera sur la réserve de capitaux du pays selon la nature de ses activités économiques importantes. S’il importe plus qu’il n’exporte, s’il investit à l’étranger, s’il doit verser des intérêts sur des emprunts, dans l’ensemble si le total de l’argent qui sort du pays est supérieur à ce qui entre, le solde de sa balance des paiements sera déficitaire (Trempe, 1986). Le solde de la balance des paiements est donc un indicateur important sur la santé économique d'un pays, mais aussi concernant son niveau de risque économique pour une banque désirant s'y implanter. L’évaluation du risque économique et financier exige donc une connaissance approfondie des aspects économiques d’un pays, tant au niveau de son commerce international, de sa dépendance vis-à-vis certaines ressources, de son autosuffisance, de la structure de ses marchés, de sa vulnérabilité aux chocs économiques (Trempe, 1986).
Le troisième risque associé au risque de pays, soit le risque politique, peut avoir être aussi dangereux que les risques mentionnés précédemment pour une banque. L'analyse du risque politique portera principalement sur le régime politique en place, sur ses intentions, sur sa stabilité et sur son influence et sa réputation au niveau régional et international. Généralement, un pays moins développé économiquement sera plus enclin à connaître des bouleversements politiques, mais un pays qui bénéficie d’une croissance économique forte, d’un niveau de vie élevé, favorisera le développement d’intérêts qui maintiendront le statu quo (Trempe, 1986).
L'analyse du risque de pays dans le processus d'internationalisation des activités d'une banque se veut essentielle, mais aussi très complexe. Les données peuvent parfois être difficiles à récolter, mais elles permettront de dresser le portrait d'un pays à fort potentiel sous plusieurs angles stratégiques. Les banques peuvent généralement puiser leurs informations dans les études menées par des organismes tels que le Fonds Monétaire International ou la Banque Mondiale.
Selon le type de service offert et les intérêts stratégiques des banques par rapport à l'internationalisation, le cadre d'analyse du risque de pays peut varier d'une institution à l'autre. Certains préféreront utiliser une méthode plus qualitative, d'autre quantitatives, tandis que certains combineront les deux afin trouver réponse à leurs questions.Ainsi, bien que certaines institutions examinent la balance des paiements, d’autres la dette extérieure ou d’autres facteurs économiques et financiers, il n’existe pas de méthodes généralement reconnues pour l’analyse (Trempe, 1986).
Source : Extrait de TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.