Extrait de L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal :
«Dès le 19ème siècle, la fondation de plusieurs banques au Canada, particulièrement au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Ecosse, jetait les bases d’un réseau d’établissements bancaires international. Parallèlement, il se développait à l’étranger des réseaux internationaux de banques en Angleterre, en Allemagne, en France, en Amérique et au japon. C’est aussi l’époque où le processus de constitution du capital financier s’intensifiait avec la multiplication des liens entre banques et industries des grands secteurs du temps (mines, manufactures, chemins de fer, construction navale). Toutefois, on attendra les années subséquentes à la Première guerre mondiale pour voir une forte accélération de l’internationalisation du capital ainsi que le développement sans précédent des sociétés multinationales, industrielles, commerciales et bancaires. Bien que les banques canadiennes aient participé à cet accroissement du capital financier, ce n’est qu’à partir des années 1960 qu’elles ont vraiment manifesté un intérêt marqué pour le développement de leurs activités internationales. Cet intérêt est relié à la création du marché des eurodevises à la fin des années cinquante, à la participation des grandes banques multinationales au financement des échanges nécessité par l’importante croissance du commerce international et à l’impact de certaines réglementations américaines qui ont contribué à stimuler le développement des activités bancaires canadiennes internationales. Aujourd’hui, après plusieurs décennies d’existence, quelques grandes banques canadiennes jouissent d’un réseau international établi aux quatre coins du monde ; succursales, filiales, sociétés affiliées, bureaux de correspondances leurs procurent des bénéfices et des possibilités de croissance sans cesse grandissants.»
Source : TREMPE, J.Y., (1986). «L'internationalisation des banques canadiennes.», mémoire de maîtrise, Département de sciences économiques, Université de Montréal, 1986.