Pour évaluer et comparer les taux de rendement bancaires à l’étranger, Mintz (1979) a retenu les variables suivantes : 1) actif total à l’étranger, 2) volume des prêts à l’étranger, 3) rendement sur les prêts, 4) les taux d’intérêt sur dépôts en devises étrangères, 5) et les taux de rendement après impôts. En utilisant ces mêmes variables pour le secteur intérieur, Mintz établit une relation entre le taux de rendement après impôts et l’importance de l’actif au niveau intérieur. Néanmoins, il a dû rejeter l’hypothèse selon laquelle les institutions dont l’actif es élevé, affichent des marges bénéficiaires plus importantes par rapport aux institutions de moindre envergure. Donc, dans le secteur bancaire, ce sont les banques de taille moyenne qui ont obtenu le meilleur rendement au niveau national, sans mentionner toutefois leur performance à l’échelle internationale.
L’écart observé entre le rendement des banques canadiennes s’explique par les facteurs qui influencent la rentabilité des institutions tels que les marges de rendement, les activités à l’étranger des banques à charte, les dépenses autres que les dépenses d’intérêts, la composition de l’actif et du passif et les coefficients d’endettement.
La détermination de l’apport des activités à l’étranger est alors directement liée au taux de rendement avant impôts des activités intérieures.
Cependant, les activités à l’étranger des banques canadiennes ne suffisent pas à justifier leur taux de rendement global généralement élevé même si la recherche du profit a été l’une des causes majeures de l’expansion du secteur international.
En 1983, P.Nagy explique que pour les six grandes banques canadiennes, les opérations internationales sont passées de 0.54% à0.69 en 1980, alors que les opérations internes connaissaient une baisse de leurs rendements de 0.62% à 0.47% suite à une baisse des marges d’intérêts et une augmentation des coûts.
La présence inégalée des banques à l’étranger ces dernières années, suscite chez elles un intérêt croissant face aux risques que comportent les activités internationales. Plusieurs auteurs expliquent que l’internationalisation des activités bancaires résulte non seulement d’un assouplissement de la fiscalité bancaire internationale ou d’autres facteurs, mais de la possibilité de pouvoir réduire le risque (variance du taux de rendement) en diversifiant leurs portefeuilles à l’échelle mondiale. Toutefois, une diversification n’entraîne pas nécessairement une baisse du risque ; tout dépend de la nature de la diversification selon Flieke qui soutient que les banques présentant des portefeuilles diversifiés au niveau international ne bénéficient pas nécessairement d’une baisse du risque.
A certains égards, la rentabilité des banques engagées internationalement repose sur l’expertise de leur personnel à évaluer les risques inhérents aux transactions d’outre-mer et à la capacité de ces dernières à contrer efficacement les fardeaux financiers imposés par les emprunteurs étrangers. Depuis 1973, l’alourdissement de la dette internationale inquiète les milieux financiers. Toutefois, les institutions bancaires, malgré des pertes importantes sur les prêts, ont néanmoins obtenu des rendements intérieurs.
Le degré d’internationalisation des banques canadiennes et ses impacts sur la performance :
L’étude fondatrice de Sullivan (1994) propose une démarche simple permettant de mesurer le lien entre le degré d’internationalisation d’une banque et ses résultats. Elle repose sur la prémisse suivante : les entreprises qui augmentent la part de leurs activités à l’étranger, et du coup leur degré d’internationalisation, améliorent leurs résultats. Le degré d’internationalisation peut être évalué en fonction des parts du chiffre d’affaires, de l’actif, du bénéfice et des employés qui se trouvent à l’extérieur du pays d’origine de l’entreprise
Il existe une relation positive significative, quoique faible, entre le degré d’internationalisation et les résultats, confirmant du coup l’une des principales prédictions théoriques issues du commerce international. La composition du portefeuille de créances sur l’étranger, sous l’angle du risque, est néanmoins importante. Les banques qui acceptent de prendre un risque plus élevé (en détenant davantage de prêts que de créances sous forme de titres) obtiennent souvent de meilleurs rendements.
Pour les dirigeants des banques et leur conseil d’administration, les implications de ce constat sont claires. Si l’on estime que l’internationalisation permet d’améliorer les résultats d’une façon ou d’une autre, les stratèges d’entreprise pourront alors être amenés à croire que l’expansion à l’étranger contribuera à accroître la valeur de l’entreprise.
En outre, dans la mesure où la valeur de l’entreprise est déjà élevée en raison des atouts particuliers de celle-ci, les stratèges prendront ensuite conscience du fait que l’internationalisation traduit des atouts sous-jacents particuliers de l’entreprise et, par conséquent, des valeurs boursières élevées
L’écart observé entre le rendement des banques canadiennes s’explique par les facteurs qui influencent la rentabilité des institutions tels que les marges de rendement, les activités à l’étranger des banques à charte, les dépenses autres que les dépenses d’intérêts, la composition de l’actif et du passif et les coefficients d’endettement.
La détermination de l’apport des activités à l’étranger est alors directement liée au taux de rendement avant impôts des activités intérieures.
Cependant, les activités à l’étranger des banques canadiennes ne suffisent pas à justifier leur taux de rendement global généralement élevé même si la recherche du profit a été l’une des causes majeures de l’expansion du secteur international.
En 1983, P.Nagy explique que pour les six grandes banques canadiennes, les opérations internationales sont passées de 0.54% à0.69 en 1980, alors que les opérations internes connaissaient une baisse de leurs rendements de 0.62% à 0.47% suite à une baisse des marges d’intérêts et une augmentation des coûts.
La présence inégalée des banques à l’étranger ces dernières années, suscite chez elles un intérêt croissant face aux risques que comportent les activités internationales. Plusieurs auteurs expliquent que l’internationalisation des activités bancaires résulte non seulement d’un assouplissement de la fiscalité bancaire internationale ou d’autres facteurs, mais de la possibilité de pouvoir réduire le risque (variance du taux de rendement) en diversifiant leurs portefeuilles à l’échelle mondiale. Toutefois, une diversification n’entraîne pas nécessairement une baisse du risque ; tout dépend de la nature de la diversification selon Flieke qui soutient que les banques présentant des portefeuilles diversifiés au niveau international ne bénéficient pas nécessairement d’une baisse du risque.
A certains égards, la rentabilité des banques engagées internationalement repose sur l’expertise de leur personnel à évaluer les risques inhérents aux transactions d’outre-mer et à la capacité de ces dernières à contrer efficacement les fardeaux financiers imposés par les emprunteurs étrangers. Depuis 1973, l’alourdissement de la dette internationale inquiète les milieux financiers. Toutefois, les institutions bancaires, malgré des pertes importantes sur les prêts, ont néanmoins obtenu des rendements intérieurs.
Le degré d’internationalisation des banques canadiennes et ses impacts sur la performance :
L’étude fondatrice de Sullivan (1994) propose une démarche simple permettant de mesurer le lien entre le degré d’internationalisation d’une banque et ses résultats. Elle repose sur la prémisse suivante : les entreprises qui augmentent la part de leurs activités à l’étranger, et du coup leur degré d’internationalisation, améliorent leurs résultats. Le degré d’internationalisation peut être évalué en fonction des parts du chiffre d’affaires, de l’actif, du bénéfice et des employés qui se trouvent à l’extérieur du pays d’origine de l’entreprise
Il existe une relation positive significative, quoique faible, entre le degré d’internationalisation et les résultats, confirmant du coup l’une des principales prédictions théoriques issues du commerce international. La composition du portefeuille de créances sur l’étranger, sous l’angle du risque, est néanmoins importante. Les banques qui acceptent de prendre un risque plus élevé (en détenant davantage de prêts que de créances sous forme de titres) obtiennent souvent de meilleurs rendements.
Pour les dirigeants des banques et leur conseil d’administration, les implications de ce constat sont claires. Si l’on estime que l’internationalisation permet d’améliorer les résultats d’une façon ou d’une autre, les stratèges d’entreprise pourront alors être amenés à croire que l’expansion à l’étranger contribuera à accroître la valeur de l’entreprise.
En outre, dans la mesure où la valeur de l’entreprise est déjà élevée en raison des atouts particuliers de celle-ci, les stratèges prendront ensuite conscience du fait que l’internationalisation traduit des atouts sous-jacents particuliers de l’entreprise et, par conséquent, des valeurs boursières élevées